Mon Dieu, quelle angoisse !
Entre deux présentations très sympathiques dans les librairies françaises de “L’ardente et très secrète Miles Franklin”, je suis invitée à Madrid par la Société Géographique Espagnole. On me demande d’y donner une conférence sur Isabel Barreto, l’héroïne de l’un de mes livres précédents — “Je te vois reine des quatre parties du monde.”
J’accepte avec joie, bien sûr.
Mais en voyant arriver 600 personnes pour m’écouter, j’ai le choc de ma vie… Et un trac inimaginable ‼️

Miles Franklin m’entraîne à sa suite sur toutes les routes de France et de Navarre. C’est très excitant, très émouvant, de rencontrer des lecteurs et des lectrices qui me parlent d’elle comme d’une amie commune, une femme merveilleuse dont nous admirons ensemble le talent et adorons la générosité.
Un moment de partage sans égal.

Ohlala, quelle année ! Toute entière consacrée à l’écriture.. Je suis venue à bout de mon manuscrit sur une femme d’une stupéfiante modernité, en m’attaquant à l’un des sujets qui me tient le plus à coeur et que je n’avais jamais osé traiter : l’écriture. Et s’il y a bien un pays qui me fait rêver, c’est l’Australie ! Par hasard, je suis tombée sur un texte du début du XXième siècle qui m’a emballée. La voix d’une jeune fille, d’une flamme et d’une audace tellement contemporaines ! Elle va devenir l’une des plus grande romancière de la littérature des Antipodes.

Flammarion publiera mon livre le 22 janvier 2025. J’espère que son incroyable destinée vous touchera autant qu’elle m’a fascinée !

Et autre moment pour moi bouleversant de cette année, l’exposition sur mon héroïne, Belle Greene, à la Morgan Library de New York. Toutes ses lettres à son amant Bernard Berenson ont été mises en ligne à cette occasion !

Le moins que l’on puisse dire c’est que je ne suis pas en avance sur mon mini-blog.
Ni nulle part, d’ailleurs, en dépit de l’écriture acharnée de mon prochain livre.

L’année pourtant a été riche en péripéties. Je ne me suis jamais autant amusée que durant mon enquête en Australie. J’ai trouvé les gens d’une bienveillance inouïe, se mettant en quatre pour m’aider dans mes recherches. Grâce à eux, je suis revenue avec une moisson de documents !

J’ai découvert en un mois dans les bibliothèques australiennes ce que j’aurais réussi à exhumer en six, partout ailleurs. Sans parler d’aventures formidables dans le bush.
Le retour à l’enfermement pour construire l’histoire que je veux raconter est une autre paire de manches.

Après la découverte d’un continent si différent de tout ce que je connaissais, je retrouve la solitude d’une vie monacale, à me battre contre des paragraphes et des allitérations. … S’ajoutant à l’angoisse de voir arriver la date butoir de la remise du manuscrit à Flammarion !

Comme toujours en ces moments d’écriture, je me laisse absorber — et enfermer — dans les aventures des personnages de mon prochain livre. D’où ma négligence à revenir dans la réalité de mon mini blog.

Et pourtant la réalité est formidable : les éditons E/O, qui avaient publié Belle en italien, publient Moura le 8 mars prochain, sous le titre La donna dalle cinque vite. Je suis absolument ravie car l’Italie est mon pays d’élection et j’ai trouvé dans toute l’équipe de E/O des éditeurs de rêve. En plus j’adore la traduction de mon ami Alberto Bracci Testasecca !

Voici la couverture qui sera en librairie :

Pour la neuvième fois, le volume de nouvelles que les Éditions Pocket vendent au profit des Restos du cœur parait en ce mois de novembre.
La collection s’appelle 13 à table et permet d’offrir chaque année environ 300 000 repas.
Depuis 2014, je soutiens de toutes mes forces cette initiative en écrivant une histoire pour le recueil.
Nous sommes ainsi entre dix et quinze auteurs à plancher sur un thème donné.

L’année dernière ce fut « Les souvenirs de vacances », cette année « La planète et moi ».

Belle Greene continue à mener la belle vie en Italie.

Comme de son vivant, elle visite les villes merveilleuses du Veneto.
Avec un arrêt au théâtre de Trévise, où les lecteurs italiens l’ont honorée du prestigieux Prix Giovanni Comisso.

Un moment pour moi formidable car, grâce à mon héroïne, je me retrouve encore une fois dans ma patrie d’élection.

Quelle période !

Il faut me séparer de « Belle Greene » et accepter qu’elle vive sa vie sans moi.

En vérité, j’ai une autre idée de livre et, en ce printemps 2022, je lis tous les ouvrages publiés autour de mon personnage.

Aujourd’hui, en cette fin d’été, les jeux sont faits : je sais exactement l’histoire que je veux écrire, et rêve jour et nuit à l’aventure qui va m’entraîner « aux antipodes », dans le sens strict du terme !

Trois ans de travail en perspective, sur les traces d’une femme inouïe dont l’histoire n’a jamais été racontée.

Ce mardi 1er février, pour le lancement de Belle Greene en livre de poche, les Editions Pocket organise une fabuleuse soirée chez Christie’s, la prestigieuse maison de vente de l’avenue Matignon dont Belle aurait adoré hanter toutes les salles. Pierre Etienne, le spécialiste international des tableaux anciens, nous accueille chaleureusement devant un vaste public.  C’est la première vraie rencontre depuis ces années de confinement — longtemps. Une fête.