ALEXANDRA LAPIERRE
MiniBlog
FÉVRIER 2013

OUF ! Les deux jeux d’épreuves sont relues – 2 fois 540 pages dans la version imprimée – en moins d’une semaine.

Je ne vois plus rien et crains d’avoir oublié des fautes.
Mais ouf, ouf, ouf !
Mission accomplie.
… Jusqu’au livre le 20 mars.

L’appartement ressemble à un champ de bataille avec ses valises de livres explosées. Il va falloir vider la bibliothèque – tous mes murs de haut en bas – et ranger les monceaux de documents rapportés d’Espagne et du Pérou.

fr_site_miniblog1 fr_site_miniblog4

FÉVRIER 2013

fr_site_miniblog2

Finies, l’Espagne, l’enquête et l’écriture :
sac à dos et dictionnaires
RETOUR  EN FRANCE POUR LA SORTIE DU LIVRE

JANVIER 2013

fr_site_miniblog6

Au terme des dix versions de de l’écriture et  de la réécriture de ce manuscrit de 747 pages… mon ordinateur pète les plombs ! Mais il reste sur mon bureau, encadré par mon héroïne dont j’ai scotché la reproduction sur ma lampe et l’effigie de la vierge péruvienne à laquelle Doña Isabel – mon personnage – a demandé sa protection durant toute notre aventure.

JANVIER 2013

De Madrid, retour à Paris. Le livre parait chez Flammarion le 20 mars. J’embarque mon malheureux Mac, ma lampe et ma vierge. …Ainsi que les 200kgs de documentation qui m’ont accompagnée toutes ces années.
Nouveau casse tête : où les caser ?

DECEMBRE 2012

fr_blog_2012_t410

Mission accomplie : livre terminé le jour de l’anniversaire de mon héroïne !
Maintenant, lecture, relecture, . Le travail continue. Mais… le roman existe.

NOVEMBRE 2012

fr_blog_2012_t42

Je rêve d’achever le livre le jour de mon anniversaire.
Ou, si je n’y parviens pas, le jour de l’anniversaire de mon héroïne.
Le sien, le mien ? C’est devenu la même chose.
Comme un acteur qui endosse le costume de son personnage, je ne fais plus la différence.

OCTOBRE 2012

fr_blog_2012_t415
Madrid, au coin de ma rue, procession de Notre-Dame de la solitude

À quatre siècles de distance, cette jeune fille sur la photo m’évoque mon personnage. Même intensité, même jeunesse et même beauté. Toute la vie réelle est désormais imprégnée du destin de la femme du XVIe siècle pour laquelle j’ai déménagé en Espagne. Plongée dans les archives, je tente de la rejoindre en dépit du temps. Je la suis à la trace et ne sais plus, d’elle ou de moi, laquelle des deux est la plus vivante. Mais si je continue à ce rythme, elle va finir par me dévorer et m’engloutir.

AOUT 2012

fr_blog_2012_t31fr_blog_2012_t32fr_blog_2012_t33

Je travaille comme une folle sur mon livre espagnol, à paraître chez Flammarion au début de l’année 2013.
L’écriture a été très ralentie par les tragédies de « la vie réelle » qui m’ont bouleversée tout entière.
Mais je suppose que cela aussi fait partie de l’écriture : savoir imaginer la vie intérieure d’autrui (mon héroïne), en même temps, en dépit de, avec, malgré… la mienne (pour une fois tous ces adverbes – à bannir, les adverbes ! –  conviennent).
Bref la période est au déchirement.
Mais comme disait  Cyrano  » … Je me bats, je me bats, je me bats. »
Ahem, je ne suis pas certaine que la connotation des batailles de Cyrano et de l’échec de son amour pour Roxane soit de très bon augure pour le succès des passions de mon personnage.

JUIN 2012

Toujours entre l’Espagne et Paris, j’écris jour et nuit. Le livre prend forme. Bon ou mauvais, il existe !

La version anglaise de Tout l’Honneur des Hommes est parue sous le titre Between Love and Honor, publiée par Amazon Crossing sous trois formes : livre papier ;  livre électronique ; livre audio. Je dois avouer que la version audio m’a frappée.
Entendre lire dans une autre langue l’intégralité du livre est une expérience !
Toutes ces voix que j’avais entendues dans ma tête, seule, durant des mois, en écrivant les dialogues, se sont incarnées, quelquefois aux antipodes de ce que j’avais imaginé.  Une bonne façon de découvrir son propre livre, en étranger. Je n’ai tout simplement pas reconnu mon texte.Troublant pour l’auteur. Et assez amusant.

MAI 2012

Aujourd’hui 1er mai, je commence la seconde partie du livre.
Mes recherches dans les archives de Madrid se sont révélées sans prix.
J’hésitais beaucoup à y retourner – ayant écumé l’année dernière les collections qui regardent mon sujet.
Erreur !
Il faut toujours retourner vérifier.
Vérifier sinon l’état du cadavre, du moins celui de l’enquête.
Car, alors, on trouve autre chose : des éléments qui ne vous avaient pas du tout intéressé… au début.
Mais qui éclaire tout… au milieu !
Quand je parle de milieu, c’est exactement où je me trouve : loin des deux rivages.
Je n’ai plus le choix : couler ou nager.