Comment avez-vous rencontré Belle Greene ?
En vérité, je l’ai « rencontrée » il y a près de trente ans, quand je travaillais sur Robert Louis Stevenson et son épouse Fanny dans les archives
d’une fantastique bibliothèque au cœur de New York : la Morgan Library.
Le souvenir de sa fondatrice, Miss Belle Greene, qui avait acquis les plus beaux manuscrits et les livres les plus rares, continuait de hanter les salles de lecture.
On parlait de sa beauté, de ses mystères, de ses audaces stupéfiantes. J’ai eu envie d’en savoir plus. Et là, a commencé, des bibliothèques de New York à celles de Rome,
en passant par Londres et Paris, l’une des plus formidables enquêtes de mon existence.
J’ai pu retrouver les témoignages éblouis – ou perplexes – de ceux qui l’avaient connue. Et lire les centaines de lettres d’amour qu’elle avait adressées
au grand historien d’art Bernard Berenson, son amant (parmi pas mal d’autres !) pendant quarante ans.
Le secret de ses origines, au pays de la ségrégation, aurait pu lui valoir un lynchage en bonne et due forme. Au mieux : un procès et la prison.
Pour témoigner de son courage, j’ai tenu à raconter son histoire en m’appuyant sur tous ces documents d’archives. Respecter tous les faits en ma connaissance,
tel a été mon objectif. Reconstituer au plus près de la réalité son parcours absolument extraordinaire.
Qu’est ce qui vous touche tant chez elle ?
Son courage. Et sa liberté ! Une liberté totale. Sur tous les plans, physique, moral...
Elle ne cesse jamais de choisir sa vie et de rester maîtresse de son destin. C’est vraiment quelqu’un qui ose vivre.
Tout, au départ, est contre Belle. Mais elle prend l’adversité à bras-le-corps et elle lui tord le cou. Elle croit, à juste titre, que la connaissance
et la transmission du savoir restent la clé pour s’élever et grandir. D’où sa passion pour le sauvetage des manuscrits et des livres anciens.
Le drame, c’est que cette femme qui travaille à préserver la mémoire de l’humanité va être obligée d’éradiquer sa propre mémoire et de nier ses origines pour survivre.
Mais sa passion pour la liberté reste la plus forte !
En 1900, elle boit, elle fume, elle choisit ses amants, refuse de se marier, et réussit professionnellement ce qu’aucune femme de sa génération ne pouvait réussir... Elle est d’une modernité inouïe ?
Oui ! Sa volonté de s’accomplir elle-même, de vivre une vraie vie, une vie généreuse, est en effet si moderne que Belle semble appartenir à l’actualité. Elle incarne tous les combats d’aujourd’hui pour l’égalité des sexes et l’égalité des races.
Elle est même très en avance sur nous. Un esprit libre, comme il en existe peu.
New York, dans les années 1900. Une jeune fille, que passionnent les livres rares, se joue du destin et gravit tous les échelons. Elle devient la directrice de la fabuleuse bibliothèque du magnat J.P. Morgan et la coqueluche de l’aristocratie internationale, sous le faux nom de Belle da Costa Greene. Belle Greene pour les intimes.
En vérité, elle triche sur tout.
Car la flamboyante collectionneuse qui fait tourner les têtes et règne sur le monde des bibliophiles cache un terrible secret, dans une Amérique violemment raciste. Bien qu’elle paraisse blanche, elle est en réalité afro-américaine. Et, de surcroît, fille d’un célèbre activiste noir qui voit sa volonté de cacher ses origines comme une trahison.
C’est ce drame d’un être écartelé entre son histoire et son choix d’appartenir à la société qui opprime son peuple que raconte Alexandra Lapierre. Fruit de trois années d’enquête, ce roman retrace les victoires et les déchirements d’une femme pleine de vie, aussi libre que déterminée, dont les stupéfiantes audaces font écho aux combats d’aujourd’hui.
Alexandra Lapierre s’attache à mettre en lumière les destins inouïs de femmes oubliées par l’Histoire. Elle est notamment l’auteur de Fanny Stevenson, Grand Prix des Lectrices de Elle ; d’Artemisia, Prix XVIIe siècle et « Book of the Week » de la BBC ; de Je te vois reine des quatre parties du monde, Prix Historia du meilleur roman historique ; et de Moura, Grand Prix de l’Héroïne Madame Figaro. Ses livres sont traduits dans une vingtaine de pays.
"Belle Greene, Alexandra Lapierre’s new character, is a true marvel !"
Paris Diary by Laure, du 17 janvier 2021
"Alexandra Lapierre brosse le portrait lumineux et sensible d’une femme extraordinaire dans l’Amerique de tous les tabous et donc de toutes les transgressions"
Point de vue, Joelle Chevé, du 20 janvier 2021
"Érudite, piquante, mondaine, elle cachait un incroyable secret (…) On conseillera à chacun de découvrir la vie, racontée tambour battant par Alexandra Lapierre, de l’une des premières femmes du XXe siècle à avoir eu la folie, et surtout le courage, de choisir son destin."
Elle, Alix Girod de l’Ain, du 20 janvier 2021
"C’est le destin hors-normes de cette femme en avance sur son temps que nous raconte Alexandra Lapierre, sur un rythme haletant… Et avec le bonheur d’écriture qu’on lui connait !"
Le Service Littéraire, Pierre Cornut-Gentille, février 2021
"Alexandra Lapierre aime les personnages extraordinaires : avec Belle Greene, elle a trouvé une héroïne à sa mesure. À travers ce destin exceptionnel, elle raconte un fragment d'Amérique et une femme flamboyante."
Le Matin Dimanche, Pascale Frey, du 31 janvier 2021
"Ce beau récit plein de fièvre et de colère joue la carte d’une femme indomptable, dont la devise me plaît : Je ne vous appartiens pas !"
Version Femina, Dominique Bona de l’Académie française, du 07 février 2021
"Ce roman est formidable !"
Historiquement vôtre, Stéphane Bern, du 25 janvier 2021
"Un ouvrage magnifique !"
Radio classique, Franck Ferrand raconte..., du 29 janvier 2021
"Alexandra Lapierre a, une fois de plus, le talent de nous faire découvrir l'exceptionnel destin d'une femme oubliée ou méconnue !"
RTL les livres ont la parole, Bernard Lehut, du 31 janvier 2021