ALEXANDRA LAPIERRE
Tout l'honneur des hommes
Tout l'honneur des hommes_poche
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Le voleur d'éternité
alexandra lapierre Le voleur d'éternité
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alexandra lapierre Le voleur d'éternité

Quelques critiques


"La grâce d'une biographie passionnante qui vaut tous les romans d'aventures !"
Valeurs Actuelles

"Alexandra Lapierre est tombée amoureuse de son Voleur d'Eternité. Sa passion est contagieuse, son érudition convaincante. Elle nous offre un roman d'aventures qu'on ne peut pas lacher."
Elle

"Deux livres pour le prix d'un seul: Le Voleur d'Eternité d'Alexandra Lapierre est à la fois un roman et un ouvrage d'érudition ! Le premier se dévore ; le second "les carnets de l'enquête" (une centaine de pages en petits caractères à la fin du récit) s'adresse à ceux que l'histoire du collectionnisme au XVIIe siècle, ses débuts aventureux, la découverte émerveillée de l'Antiquité intéressent et passionnent. (...) Il y a chez Petty du Malraux au Cambodge, du Bonaparte à Venise, du Berenson à Florence, du Champollion en Egypte, de Schliemann à Troie, du Lord Elgin à Athènes (...) attachant, séduisant, sans foi ni loi."
Pierre Rosenberg, Le Figaro Littéraire

"Construit comme le plus palpitant des romans d'aventures mais fondé sur une impéccable documentation historique, le livre d'Alexandra Lapierre témoigne de la lutte féroce que se livrèrent les aristocrates pour constituer les collections artistiques dont ils attendaient prestige et pouvoir (...) C'est sans doute cette combinaison habile entre un récit truculent empli de personnages incoyables et une analyse en filigrane de la place de l'oeuvre d'art dans les combats pour le pouvoir qui fait l'intérêt de ce livre passionnant."
Le Monde

Le making-of


J'ai rencontré William Petty quand je ne le cherchais pas. C'était à Venise, alors que j'écumais les archives d'État sur les traces d'Artemisia Gentileschi. J'avais découvert qu'elle était restée beaucoup plus longtemps qu'on ne le disait dans la Cité des Doges, qu'elle y avait eu des amants et qu'elle y avait connu une carrière éclatante. Je tentais de repérer son domicile et tombais à la place sur un gros dossier de police.

Ce dossier racontait par le menu la filature d'un Anglais, que les espions de la Sérénissime disaient être un hérétique (car prêtre anglican), et un hors-la-loi (car il exportait en secret vers l'Angleterre les tableaux des grandes familles patriciennes). Ce personnage s'appelait le Révérend William Petty. Les espions racontaient qu'il plumait au jeu les aristocrates désargentés et qu'il échangeait leurs dettes à son égard contre des objets d'art. Un sport risqué, car un édit venait d'être promulgué, interdisant la dispersion du patrimoine de Venise sous peine de mort. Ce William Petty faisait copier les oeuvres qu'il convoitait et les substituait aux originaux sur les murs des boudoirs et des chambres à coucher. Ni vu ni connu.
On n'osait pas l'arrêter car son commanditaire était le chef du parti papiste en Angleterre, dont on craignait les représailles sur les prêtres catholiques qui se cachaient chez lui.

Les activités de ce forban de William Petty attirèrent mon attention : l'un de mes héros, Orazio Gentileschi, vivait alors en Angleterre et correspondait avec sa fille par l'intermédiaire de voyageurs. Je savais, en outre, qu'Artemisia avait à cette époque à Venise un amant anglais qui négociait la grande vente des collections Gonzague. William Petty était-il en rapport avec eux ? Si oui, la piste valait la peine d'être suivie. Mais je ne trouvais aucune évidence d'une quelconque complicité, laissais tomber le personnage et oubliais tout du chapelain anglican qui pillait l'Italie.

Des années plus tard, alors que je présentais mon livre Artemisia en Angleterre, un article de journal éveilla mon attention. On avait retrouvé sous l'asphalte de Londres un fragment provenant de L'autel de Pergame en Asie Mineure. Ce marbre avait été rapporté de Grèce – à l'époque dans l'Empire ottoman – par un certain William Petty. Le nom m'était trop familier pour que je ne dresse pas l'oreille... Cet aventurier ne s'était donc pas contenté des dangers que constituait pour lui l'Inquisition dans l'Italie papiste. Il était allé se servir jusque chez les Turcs. Qui était-il ?

Ma vie allait basculer une nouvelle fois.

Sur ses traces, j'allais passer des étés dans les archives du nord de l'Angleterre, au coeur de cette région des Borders, à la frontière de l'Écosse. J'allais aussi le suivre sur les chemins d'Anatolie et tenter de voir ce qu'il avait vu.

Très différent de ses successeurs, aux antipodes d'un Lord Elgin par exemple, j'ai adoré cet homme et le rêve d'éternité qu'il poursuivait. Aucun désir d'enrichissement chez lui. Aucun désir de propriété. Mais l'obsession d'empêcher la destruction de la mémoire de l'humanité, l'obsession de préserver la beauté et d'en faire profiter le plus grand nombre.

Ma fille, qui avait alors douze ans, écrivait à mes côtés quand j'allais la voir dans son camp de vacances en Angleterre. Tandis que je décrivais les merveilles que mon héros avait chassées et rapportées à Londres, elle-même inventait les aventures de son descendant, un William Petty junior qui, lui, au XXe siècle, s'escrimait à retrouver tous ces objets et à les rendre à leurs pays d'origine. Ce livre-là, elle l'intitula en se moquant de moi : Le Journal d'Alexander Lapietrapulos.



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